Electre : "C’est justement ce que je ne peux pas supporter d’elle, qu’elle m’ait mis au monde. C’est là ma honte. Il me semble que par elle, je suis entrée dans la vie d’une façon équivoque et que sa maternité n’est qu’une complicité qui nous lie. J’aime tout ce qui, dans ma naissance revient à mon père. J’aime à ses yeux son cerne de futur père, j’aime cette surprise qui le remua le jour où je suis née, à peine perceptible, mais d’où je me sens issue plus que des souffrances et des efforts de ma mère. Je suis née la nuit d’un profond sommeil, de sa maigreur de neuf mois, des consolations qu’il prit avec d’autres femmes pendant que ma mère me portait, du sourire paternel qui suivit ma naissance. Tout ce qui est de cette naissance du côté de ma mère, je le hais."